annegladel-osteoanimalier

Qu’est-ce que l’ostéopathie ?

L’ostéopathie se base sur des connaissances scientifiques ; anatomie, physiologie, pathologie, biomécanique (du mouvement)…Son but est de prévenir ou de traiter des troubles fonctionnels, en d’autres termes de légers déséquilibres. Ces derniers sont souvent assimilés à des réductions de mobilité au niveau d’un tissu (articulaire, musculaire, fascia, viscère). Ces réductions sont autrement appelées dysfonctions.

Un des rôles essentiels de cette médecine douce est de rechercher l’origine des dysfonctions du corps. Ceci s’inscrit dans le but de corriger la cause d’un problème et non les conséquences.

L’ostéopathe fait en quelque sorte l’étude complète du corps grâce à ses sens. Il se sert bien sûr de ses mains pour palper, mobiliser et manipuler. Il se sert de sa mémoire en étudiant les mobilités de chaque structure et en les comparant. Il utilise aussi ses yeux pour observer l’animal en statique et dynamique, afin de relever des asymétries, des compensations, des différences de volumes…

L’ostéopathe va proposer un traitement adapté à la vue de son examen global. Il agit sur les structures en déséquilibre, qui occasionnent des gênes fonctionnelles souvent non perçues par le corps mais qui engendrent des compensations. Le traitement va ainsi lever ces zones en dysfonctions afin qu’elles retrouvent leur mobilité et donc une meilleure fonctionnalité.

Législation

L’ostéopathe a le droit uniquement de réaliser des manipulations manuelles externes. Il a l’obligation d’exclure la pathologie, qui nécessite une prise en charge vétérinaire médicamenteuse ou chirurgicale. (Art. R. 243-6 du Code Rural et de la Pêche Maritime). Donc le praticien doit en premier lieu se demander si l’animal peut ou non être pris en charge par lui, ou s’il faut le référer à un confrère.

En 2015, le Conseil National de l’Ordre des Vétérinaires (CNOV) est l’institution garante des compétences pour réaliser des actes d’ostéopathie.

Depuis janvier 2020, il est nécessaire de passer un examen d’aptitude pour pouvoir exercer l’ostéopathie sans être vétérinaire. Cet examen consiste en une épreuve écrite et oral devant un jury de professionnels (vétérinaire et ostéopathe animalier).  Une fois cet examen réussi, l’ostéopathe animalier est alors inscrit au Registre National d’Aptitude mis en place par le CNOV.

Par ailleurs la profession est règlementée par des textes de lois du Code Rural et de la Pêche Maritime (CRPM) au même titre que la profession de vétérinaire. Il existe également des règles de déontologie à respecter (art R.243-8), en particulier sur les exigences en matière de formations initiale et continue, les limites de l’exercice et les conditions d’orientation de l’animal vers un vétérinaire.

Les techniques utilisées

Chaque technique est différente. L’ostéopathe en maitrise plusieurs et va utiliser celle qui lui semble la plus appropriée. Ces traitements vont variés suivant l’âge, la sensibilité, la zone à traiter…

Structurelles

Les techniques structurelles provoquent un étirement court et bref d’une structure afin que les tensions se relâchent et que les structures retrouvent leur mobilité. Il est à noter que ces techniques restent douces et dans le respect de la physiologie du corps même si on peut entendre un « crac » quelques fois. (D’où l’importance d’une bonne connaissance de l’anatomie (ostéologie, arthrologie, myologie, arthrologie, neurologie)). Exemple : asymétrie lors de déplacement, contracture musculaire…

Crâniennes

Les techniques crâniennes libèrent les restrictions au niveau des sutures des os du crâne et de la face. Ces méthodes stimulent le liquide céphalo-rachidien dans la boîte crânienne et les nerfs crâniens. Exemple : refus de téter, tête basse, otite…

Viscérales

Les techniques viscérales redonnent de la mobilité aux organes. L’ostéopathe va alors travailler sur les attaches ligamentaires ou le rapport des organes entre eux. Exemple : troubles digestifs, sensibilité aux ovaires…

Fluidiques

Les techniques fluidiques mettent en avant la mobilité du liquide céphalo-rachidien au sein de la boite crânienne et de la moelle épinière. Il s’agit dans ce cas de techniques globales pour rééquilibrer tout le corps.

Principes fondamentaux​

L’ostéopathie possède des principes fondamentaux. Elle considère la vision globale du corps, la règle de l’artère (circulation des fluides), la structure qui est en relation avec la fonction d’un tissu et l’autoguerison du corps (l’ostéopathe restaure la mobilité, le corps peut alors lui-même mettre en place des mécanismes d’auto-guerison).